« Et bénis soient ceux dont le sang et le jugement sont si curieusement mêlés qu'ils ne sont pas flûte où le doigt de la fortune fait chanter le trou qui lui plaît. »
— William Shakespeare, Hamlet
Mon premier cours de T.A. a été une révélation. La découverte que mon corps était capable d'accéder à un état de légèreté, de liberté, d'aisance et cela en moins d'une heure a été stupéfiante. C'était comme si des lumières s'étaient allumées dévoilant dans mon corps des pièces inhabitées, créant une sensation d'espace très agréable. Et la relative simplicité avec laquelle mon professeur avait manœuvré était également intrigante : quelques mots susurrés à l'oreille et un toucher subtil et léger.
Ce que la T.A. me disait alors après ce premier cours c'est que durant toutes ces années j'avais été le jouet d'une série d'habitudes indésirables, bien installées, d'un usage peu fiable de mon corps dans sa globalité et dont le seul responsable n'était autre que moi-même. Mais surtout ce que la T.A. me racontait là c'est qu'il n'y avait aucune fatalité. Je pouvais cesser de « porter » mon corps comme Sysiphe son rocher et décider de redevenir l'acteur de mon usage, l'acteur du changement que je désirais installer en moi. Je n'étais dès lors plus cette « flûte où le doigt de la fortune fait chanter le trou qui lui plaît. »
C'est alors que je décidai de suivre les 1600 heures de formation, pour devenir professeur, à l'école de T.A. de Bruxelles.
Diplômé depuis 2021 et membre de l'AEFMAT (association des professeurs de T.A. de Belgique) je donne actuellement des leçons individuelles de T.A.
J'utilise également la T.A. comme un outil pédagogique essentiel dans ma manière d'enseigner le piano.